Notre travail
tout au long de l’année

De mi-Novembre à Mars

La taille d’hiver

La taille vise plusieurs objectifs. Elle sert avant tout à réguler la charge en boutons floraux de l’arbre et constitue ainsi un premier éclaircissage. La taille du poirier, plus technique que celle du pommier, a pour objectif de renouveler les coursonnes (branches à fruits) en sélectionnant les rameaux de l’année, de préférence situés sur le flanc de la charpentière (grosse branche partant du tronc supportant les coursonnes) et suffisamment vigoureux pour supporter les futurs fruits.

Ces rameaux, aussi appelés renouvellements, viendront remplacer l’année suivante (fructification sur bois de 2 ans), la coursonne de 4-5 ans qui commence à alterner.

La taille sert également à aérer l’arbre afin de laisser pénétrer l’air et la lumière. Ceci a pour but de limiter la propagation des maladies cryptogamiques (champignons) en permettant à l’arbre de sécher plus rapidement après une pluie.

De février jusqu’à la récolte

Les traitements

Malgré tous nos efforts pour les limiter (développement de la biodiversité, prophylaxie, etc), les traitements en agriculture biologique restent nécessaires pour maintenir le verger dans un état sanitaire correct.

La tavelure

La gestion de la tavelure débute après récolte, à la chute des feuilles. Les feuilles des arbres contaminées par la tavelure durant la saison se retrouvent donc au sol et doivent être broyées le plus rapidement possible afin d’accélérer leur décomposition et réduire ainsi le stock de tavelure prêt à se libérer au printemps suivant.

La tavelure restante recommence son cycle et doit donc être traitée, avec du cuivre et du soufre, avant les pluies afin d’avoir une action préventive et donc réduire les doses utilisées.

Le carpocapse

Le carpocapse ou ver de la pomme est également géré de plusieurs manières. La confusion sexuelle, par l’installation de bandelettes gorgées de phéromones femelles dans les arbres, a pour but de créer un nuage de ces phéromones dans le verger et pour effet de limiter la reproduction de ce papillon, le mâle ayant plus de difficultés à trouver la femelle. Des bandes cartonnées sont placées autour du tronc afin de récupérer les chenilles qui cherchent à continuer leur cycle au sol ou dans les anfractuosités de l’écorce. Les carpocapses restants sont traités à l’apparition des deux générations en cours d’année.

Le puceron

En ce qui concerne le puceron, les auxiliaires sont nos plus grands alliés. La présence de coccinelles et de forficules (pince-oreilles) est favorisée par un nombre très restreint d’applications de traitements insecticides. Certains traitements restent pour autant nécessaires. L’huile blanche limite par exemple la prolifération du puceron en début de végétation, le temps que les auxiliaires prennent le relais.

De mai à juin

L’éclaircissage

L’éclaircissage est l’opération qui consiste à ôter les fruits en surnombre sur une branche. Cela permet de réguler la charge de l’arbre et ainsi avoir un impact sur son alternance naturelle.

Enlever les fruits en surnombre une année de forte production déclenche chez l’arbre le besoin de préparer plus de fruits pour l’année suivante, censée être une année de plus faible production.

L’éclaircissage permet également de favoriser le calibre moyen des fruits, moins il y a de fruits sur une branche, plus ils seront gros !

En juin

La taille en vert

Plusieurs types de tailles en vert existent. Celle que nous pratiquons consiste à enlever à l’arrachée les pousses de l’année qui ne seront pas conservées lors de la taille d’hiver.

Elles peuvent être soit trop faibles ou au contraire trop vigoureuses, soit mal positionnées (au-dessus de la charpentière cela amène trop de vigueur, au-dessous pas assez).

Cette pratique a pour but de ne pas fatiguer l’arbre par des rameaux inutiles à la production, d’aérer l’arbre en cours de végétation et de gagner du temps à la taille d’hiver.

D’août à octobre

La récolte

La récolte est le moment le plus intense de l’année. Les variétés arrivent à maturité plus ou moins en même temps et il faut donc rester très vigilants sur leur évolution pour organiser le chantier de récolte au mieux.

Des mesures sont pratiquées régulièrement à l’aide du pénétromètre pour la fermeté et du réfractomètre pour le taux de sucre. Récolter une variété au bon moment est la meilleure garantie d’une conservation réussie.

Les fruits sont récoltés à la main dans des paniers de cueille puis versés le plus précautionneusement possible dans un palox déplacé à l’aide du tracteur au fur et à mesure de l’avancement des cueilleurs. Une plate-forme élévatrice est utilisée pour atteindre le haut des arbres (cette plate-forme sert également à la taille et l’éclaircissage).

Les premiers fruits récoltés partent directement dans une coopérative de stockage à côté d’Azay-le-Rideau, Fruitouraine, et seront déstockés tout au long de l’année. Les derniers fruits récoltés sont donc stockés en station pour démarrer la campagne de commercialisation.